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La Floride limite l'IVG : un nouveau recul de l'avortement dans le sud profond
La récente interdiction de l'avortement après six semaines en Floride aura un impact significatif sur les femmes du Sud profond, y compris celles de ...
PAR ASTEUR.LA, JEUDI 2 MAI 2024
Crédit : Image par Pixabay
La récente interdiction de l'avortement après six semaines en Floride aura un impact significatif sur les femmes du Sud profond, y compris celles de Louisiane. La Floride était jusqu'ici l'un des rares États de la région à autoriser les avortements jusqu'à 15 semaines de grossesse. Les États voisins comme l'Alabama, la Louisiane et le Mississippi avaient imposé des interdictions quasi totales. Cela fesait de la Floride une destination pour des milliers de femmes de ces États cherchant à avorter. En 2022, plus de 9 300 personnes se sont rendues en Floride pour avorter, soit une augmentation de 59 % par rapport à 2020.
Les femmes de Louisiane et d'autres États du Sud devront désormais voyager beaucoup plus loin pour avorter. Les femmes de Floride vivait auparavant à moins de 20 miles d'une clinique d'avortement. Elles devront désormais parcourir plus de 700 miles pour atteindre la clinique la plus proche en Caroline du Nord ou Virginie. Cela créera d’importants défis logistiques et financiers pour de nombreuses femmes, en particulier celles issues de milieux à faibles revenus. Les groupes à but non lucratif qui aident les femmes à accéder à l'avortement et à le financer avertissent qu'ils ne seront peut-être pas en mesure de répondre à la demande croissante de la région. Certains experts estiment que moins de femmes pourront avorter.
La Louisiane possède des lois sur l'avortement parmi les plus restrictives du pays. De nombreuses cliniques où les femmes pouvaient avorter ont fermé. La Louisiane ne compte plus que 3 cliniques où sont pratiqué l'IVG. Près de 94 % des paroisses n'ont pas de clinique d'avortement et 72 % des femmes n'y ont pas accés. L'accès à l'avortement est limité, en particulier pour les femmes pauvres, rurales et issues de minorités. L'Etat impose de nombreuses autres restrictions, notamment des délais d'attente obligatoires de 72 heures, des exigences de conseil biaisées, l'interdiction de la télémédecine pour les avortements médicamenteux et des restrictions sur la couverture d'assurance maladie. La non application de la loi par les prestataires est criminalisée.
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