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L'EPA appelle la Louisiane à revoir sa législation pour réduire les rejets de mercure

L'Environmental Protection Agency (EPA) a récemment estimé que la Louisiane devait prendre davantage de mesures pour réduire les émissions ...
PAR ASTEUR.LA, JEUDI 18 JUILLET 2024

Crédit : Image par Pixabay

L'Environmental Protection Agency (EPA) a récemment estimé que la Louisiane devait prendre davantage de mesures pour réduire les émissions de mercure d'une usine chimique de Gramercy mais aussi pour protéger les zones voisines qui sont largement exposées. Cette usine, une raffinerie de bauxite appelée Atalco Gramercy serait la plus grande émettrice de mercure dans l'air de Louisiane malgré sa condamnation et son obligation prise en 2017 de réduire de 20% ses rejets. L'entreprise souhaitait bénéficier d'un nouveau droit à polluer dans des conditions similaires mais l'EPA appelle aujourd'hui à faire bien plus. Les autorités fédérales veulent une réduction de 99% des émissions actuelles de mercure issues de ce complexe et recommandent une série de mesures.

L'EPA suggère au Département de la qualité de l'environnement de Louisiane (LDEQ), la mise en œuvre d'une surveillance mobile et de clôture de l'air pour le mercure autour de l'usine, avec des données rendues publiques. Le LDEQ devra également réaliser des études pour examiner l'impact des rejets de mercure sur les maisons, les jardins et la chaîne alimentaire locale. L'agence fédérale veux des contrôles plus stricts de la pollution par le mercure dans l'installation mais aussi imposer des limites d'émission de mercure inférieures à celles proposées par le permis actuel de l'État. Les groupes environnementaux demandent une réduction significative des émissions de mercure atmosphériques et des rejets dans les eaux souterraines et une amélioration du stockage des matériaux.

Le DEQ et Atalco affirment que les émissions de mercure ont conformes aux normes de l'État. Atalco Gramercy, qui appartient à Atlantic Alumina, joue un rôle essentiel dans l'économie du pays. C'est en effet la seule raffinerie des États-Unis qui transforme le minerai de bauxite brut en alumine, un matériau utilisé dans la chimie spécialisée et de l'aluminium, un matériau essentiel des secteurs aérospatial, industriel, de construction et militaire. Le site est également un important contribuable et un employeur de premier plan dans la paroisse de St. James, où se trouve le cœur de la raffinerie. Le minerai de couleur rouille est expédié depuis une mine de la Jamaïque et contient une variété de minéraux naturels, notamment des éléments radioactifs et des métaux lourds comme le mercure.

En France, la législation sur les rejets de mercure est encadrée par plusieurs réglementations visant à protéger l'environnement et la santé humaine. L'arrêté du 21 novembre 1991 régit les rejets de mercure provenant d'installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) dans le secteur industriel. L'arrêté du 2 février 1998 fixe les les prescriptions applicables aux prélèvements et à la consommation d'eau, ainsi qu'aux émissions de toute nature des installations classées soumises à autorisation. La France a par ailleurs ratifié la Convention de Minamata sur le mercure, qui vise à réduire les principales sources d'émission et de rejet de mercure. La législation française exige aussi l'inventaire des sources de rejets de mercure significatives et la mise en place de mesures pour les réduire. Les nouvelles installations doivent obligatoirement appliquer les meilleures techniques disponibles pour limiter leurs émissions. La gestion des déchets contenant du mercure s'appuie sur la Convention de Bâle tandis que les sites contaminés sont surveillés.
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