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La santé des femmes de Louisiane toujours aussi préoccupante malgré des avancées

La situation de la Louisiane en matière de santé des femmes est particulièrement préoccupante. Bien que des améliorations soient ...
PAR ASTEUR.LA, VENDREDI 26 JUILLET 2024

groupe de femmes

Crédit : Image par Pixabay

La situation de la Louisiane en matière de santé des femmes est particulièrement préoccupante. Bien que des améliorations soient enregistrées, l'Etat se classe à la 37e place au niveau national dans les évaluations. Pour résoudre les problèmes, la Louisiane a pourtant créé le Bureau de la santé des femmes et de la santé communautaire. Le bureau collecte les commentaires de la communauté sur les besoins de santé et différentes données tout en coordonnant les efforts pour remédier aux disparités régionales et systémiques. L'inititiative est pourtant sous-financées avec un budget 925 000 $ ce qui est insuffisant pour résoudre efficacement les problèmes. Par ailleurs nombre de femmes sont méfiantes vis-à-vis des professionnels de santé. Nombre d'entre-elles estiment en effet que leurs problèmes médicaux ne sont pas pris au sérieux par les prestataires de santé, une situation qui érode un peu plus la confiance dans le système de santé. Un soutien financier à long terme semble inévitable pour mettre en oeuvre des programmes efficaces pour accroitre l'accés aux soins et réduire les disparités sociales et raciales.

La Louisiane est confrontée au problème des déserts médicaux. Un tiers des paroisses de l'Etat n'ont pas accès aux services de soins de santé maternelle notamment dans les zones rurales. Nombre de femmes sans obstétriciens/gynécologues à proximité et sans soins prénatals sont obligées de parcourir de longues distances pour recevoir des soins. Près de 50% d'entre-elles n'ont pas accès aux soins post-partum ce qui entraîne des complications médicales qui ont des conséquences pour les mères et les nourrissons. Par ailleurs, la Louisiane se classe parmi les pires États du pays en termes de mortalité maternelle notamment chez les mères noires et amérindiennes. Les décès maternels ont presque doublé entre 2018 et 2021, la pandémie de COVID-19 ayant exacerbé la situation. L'État souffre également de taux de mortalité infantile élevés mais aussi d'un taux élevés de décès évitables et de naissances prématurées. La Louisiane a le troisième taux de natalité chez les adolescentes le plus élevé du pays. Enfin l'interdiction de l'avortement restreint un peu plus l'accès aux services de santé reproductive, contribuant à de mauvais résultats et exacerbant les disparités en matière de santé.

Les disparités raciales ont également un impact significatif sur la santé des femmes en Louisiane et touche particulièrement les femmes noires. Celles-ci sont jusqu'à quatre fois plus susceptibles de mourir pendant ou après l'accouchement que les femmes blanches. Elles connaissent le taux le plus important de naissances prématurées. Elles possèdent le taux le plus élevé de décès évitables et sont les plus exposées aux problèmes de santé mentale. Elles détiennent également les taux les plus élevés pour les problèmes de santé. Les Afro-américains possèdent en effet un taux disproportionné des cas de VIH et de MST. En 2012, alors que les Afro-Américains ne représentaient que 32 % de la population de l'Etat, ils représentaient 68 % des personnes vivant avec le VIH et 73 % de tous les décès parmi les personnes vivant avec le VIH. Elles ont aussi un accés limité aux soins de qualité en raison de préjugés raciaux discriminatoires et d'une faible couverture d'assurance sociale. On estime que 45 % des Afro-Américains de Louisiane vivent dans la pauvreté et que 42 % des Afro-Américains de moins de 65 ans ne sont pas assurés. Enfin, les communautés noires sont souvent touchées de manière disproportionnée par les risques environnementaux.

En France, bien que les femmes vivent plus longtemps que les hommes, elles se perçoivent en moins bonne santé, et des inégalités persistent entre les sexes. Une étude de l'Observatoire National de la Santé des Femmes (ONSF) 2024 met en évidence que les femmes françaises sont de plus en plus exposées aux risques cardiovasculaires. Les femmes sont par ailleurs plus touchées par les troubles dépressifs et les idées suicidaires. En 2024, la mortalité maternelle s'établit à environ 90 décès par an, soit un taux de 11,8 décès pour 100 000 naissances vivantes et dans la moyenne européenne tandis que la mortalité infantile est relativement basse comparée à d'autres pays.
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