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Tulane constate une baisse de la diversité raciale après la fin de la discrimination positive

Les interdictions de discrimination positive ont généralement conduit à une baisse de la diversité raciale dans les universités américaines. C'est le cas ...
PAR ASTEUR.LA, VENDREDI 20 SEPTEMBRE 2024

Crédit : Image par Pixabay

Les interdictions de discrimination positive ont généralement conduit à une baisse de la diversité raciale dans les universités américaines. C'est le cas de l'Université de Californie où une baisse de 12 % des groupes sous-représentés a été observée. L'Université du Michigan a également vu les inscriptions de premier cycle noirs chuter de 7 % en 2006 à 4 % en 2021. L'Université de Washington a elle aussi constaté une baisse des inscriptions de Noirs, de Latinos et d'Amérindiens de 8,2 % à 7 % en première année.

En Louisiane, Tulane était déjà aux prises avec un faible taux d'étudiants de couleur avant toute interdiction. Elle avait néanmoins fait des progrès pour recruter et inscrire un corps étudiant plus diversifié sur le plan ethnique. L'université évaluait les scénarios et travaillait à accroître la diversité en attendant la décision de la Cour suprême. Si Tulane est confrontée à des difficultés pour maintenir la diversité en raison d'une interdiction de discrimination positive, elle peut néanmoins envisager des stratégies employées par d'autres universités.

Le déclin de la diversité raciale à Tulane pourrait néanmoins avoir un impact sur la diversité de la future main-d'œuvre du secteur de la santé, puisque moins de 6 % des médecins sont noirs, 0,3 % sont autochtones et 6,9 % sont hispaniques. La diversité réduite dans l'enseignement supérieur pourrait potentiellement aggraver les disparités en matière de santé et réduire l'espérance de vie dans les communautés noires et autochtones. D'une manière générale, maintenir la diversité raciale après les interdictions est un défis.

En France, il n'existe pas de politique de discrimination positive basée sur des critères ethniques ou raciaux dans les universités. Cette approche est considérée comme contraire au principe d'égalité républicaine. Les mesures françaises se concentrent plutôt sur des critères socio-économiques et territoriaux. Des mesures visant à favoriser la diversité et l'égalité des chances ont été mises en place. Ces démarches alimentent cependant un débat. Certains y voient un moyen de lutter contre les inégalités, tandis que d'autres craignent une stigmatisation des bénéficiaires ou une remise en cause du mérite.

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