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Un juge fédéral bloque temporairement l'affichage des dix commandements

Le juge de district fédéral John W. deGravelles à Baton Rouge a bloqué la loi louisianaise exigeant l'affichage des Dix Commandements ...
PAR ASTEUR.LA, MARDI 12 NOVEMBRE 2024

Crédit : Image par Pixabay

Le juge de district fédéral John W. deGravelles à Baton Rouge a temporairement bloqué la loi louisianaise exigeant l'affichage des Dix Commandements dans toutes les salles de classe publiques d'ici janvier 2025. Le juge a émis une injonction préliminaire, jugeant la loi "inconstitutionnelle à première vue", car elle viole potentiellement le Premier Amendement en établissant ou favorisant une religion particulière. Cette décision est une réponse à une action en justice en cours déposée par des parents d'élèves des écoles publiques de Louisiane, représentant divers groupes religieux. La loi s'appliquerait à toutes les écoles publiques, de la maternelle aux universités financées par l'État, exigeant l'affichage des Dix Commandements dans une grande police lisible.

La décision du juge deGravelles est considérée comme une victoire pour ceux qui s'opposent à la loi, arguant qu'elle viole le principe de séparation de l'Église et de l'État et pourrait aliéner les étudiants non chrétiens. Les partisans de la loi soutiennent qu'elle souligne l'importance historique des Dix Commandements dans le droit et l'éducation américains. Cette affaire s'inscrit dans une tendance plus large des conservateurs à intégrer des éléments religieux dans les milieux éducatifs, avec des initiatives similaires observées dans des États comme le Texas, la Floride et l'Oklahoma. Le bureau du procureur général de Louisiane prévoit que l'affaire pourrait atteindre la Cour suprême des États-Unis.

La mise en œuvre de la loi reste en suspens alors que la procédure judiciaire se poursuit, avec de nouveaux développements attendus dans ce débat sur le rôle des symboles religieux dans l'éducation publique. Cette situation met en lumière les tensions entre le gouvernement et les défenseurs de la séparation de l'Église et de l'État. En adoptant un décret pour contourner la décision du tribunal, le gouvernement espère maintenir l'initiative malgré l'opposition judiciaire. Cette affaire pourrait établir un précédent important sur la place des symboles religieux dans les écoles publiques et les limites du Premier Amendement.

En France, les représentations religieuses dans les écoles publiques sont interdites par le principe de laïcité. La loi du 15 mars 2004 interdit les signes religieux ostensibles comme le voile islamique, la kippa et les grandes croix. Seuls les signes discrets sont autorisés. L'école publique est un lieu neutre où les élèves doivent suivre tous les cours sans contester pour des raisons religieuses, respecter l'assiduité et ne pas porter de signes religieux visibles. L'équipe pédagogique explique et applique la laïcité, engageant un dialogue avec les élèves et les parents en cas de contestation. Des exceptions limitées existent, comme l'autorisation d'absence pour certaines fêtes religieuses. Ces règles assurent la neutralité de l'espace scolaire, en accord avec la laïcité.

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